On ne présente plus HIGHWAY, un groupe français qui nous viens de l’Hérault, au sud de la France où le soleil et les plages sont ancrés dans l’imaginaire de tous. Le groupe a pris beaucoup de maturité ces dernières années et a réussi à se faire une place dans le milieu du rock grâce à leur grand talent ainsi qu’à l’énergie investie dans leurs tournées (notamment aux US ces dernières années).
Notre cher HIGHWAY sort son dernier album IV qui a été enregistré par les meilleurs dont Brett Caldas-Lima, régional de l’étape bien connu pour ses précédentes collaborations avec de grands noms du metal et du rock, grosse production en perspective…
A l’écoute du premier titre Brotherhood, le ton est donné : la mélodie est accrocheuse, les guitares électrisantes, les voix justes, on se laisse emporter. L’hymne repris chaleureusement à l’unisson évoque à merveille la fraternité qui semble régner dans le collectif. Tout comme Damned me, ce titre d’ouverture se positionne dans la pure tradition du hard rock, de celui qui vous donne irrésistiblement envie de taper du pied…
Mais HIGHWAY a plus d’un tour dans son sac et va nous faire voyager dans ses différents univers et références tout au long des 12 titres de IV.
Ce dernier opus enchaîne fort avec Pole Dancing Song et ses syncopes à la limite du Ska, puis un sublimement groovy Wake Up qui nous offre un très bon duo entre Benjamin FOLCH et Jeff Scott SOTO (dont HIGHWAY avait assuré la première partie par le passé). A ce stade je suis frappée par la mise en place : le son de la guitare de Ben CHAMBERT est travaillé à la perfection sur chaque track et même au sein de chaque titre, les riffs succèdent aux accords, la basse de Sam MARSHAL alterne entre soutien et lignes groove, et que dire du chant de Benjamin FOLCH…le groupe est au sommet de son art à la fois dans la composition et dans l’exécution. Mais continuons le voyage…
Certaines pistes empruntent à la profonde tradition américaine du blues , tels Boogie Wave ou Separate Ways, c’est très réussi et vous dessine instantanément un sourire sur le visage. Encore une fois quel talent ce Benjamin, sa voix virevolte d’un style à l’autre sans aucun stéréotype.
L’album est coupé en deux par la seule ballade Concession Time, qui nous permet de reprendre un peu notre respiration avant une série de trois titres plus musclés tirant vers le metal. Le puissant tempo est assuré par la batterie de notre cher Romain CHAMBERT. Psycho Lover commence par des harmoniques artificielles acoustiques avant d’enchaîner sur un blues rock heavy qui m’évoque en partie un célèbre album de notre ami américain connu pour être une « machine à riffs »… C’est le cas également pour Danger Zone plus orienté speed metal avec ses riffs ravageurs et ses solos de guitare. Enfin ce méchant passage plus agressif se conclut sur un Say Your Prayer typiquement heavy. Les références sont là mais elles sont assimilées uniquement pour en ressortir des titres singuliers.
Comme une transition, Knock It Off nous oriente vers un punk pop-rock alternatif qui pour un peu nous ferait prendre notre surf afin de rider la méditerranée (eh oui c’est possible!!!), avant de nous livrer Chemical Trip : une sucrerie acoustique un brin engagée enrobée d’une country psyché-hallucinée.
Hors des sentiers battus, HIGHWAY nous offre un album unique et inclassable à écouter absolument, du grand art à découvrir pour les fans du groupe mais aussi pour les autres amateurs de bon vieux rock et de blues, plaisir assuré !
Correction: Max.D
Éditeur ( 2018 ) : La Fée Verte Photographie
Fuck yeah !